• Quelques éléments pour aborder l'étude d'un texte littéraire.

    COURS N°4

    PREMIERE APPROCHE D'UN TEXTE POETIQUE


    1/ Les éléments de versification.

    1.1. Le mètre.

    .Le compte des syllabes n'est pas toujours simple :


    - le « e » muet compte à l'intérieur d'un mot, et à la fin d'un mot quand le suivant commence par une consonne.

    Il ne compte pas s'il est élidé (qui disparaît devant un mot commençant par une voyelle), ni à la fin d'un vers (rime féminine),

    - la diérèse : certaines syllabes contenant un /y/ peuvent se prononcer de deux façons : an-ci-en / an-cien, ac-ti-on / ac-tion...

     

    .L'interprétation des différents mètres :

    Vous noterez la virtuosité des mètres très courts (1-2-3-4), la légèreté (selon les symbolistes) des impairs (7-9), l'ampleur de l'alexandrin (12). L'octosyllabe (8) est souvent employé dans les chansons.
    .La signification des contrastes :
    L'association de vers de mètres différents produit des effets de chute (long, long...bref) ou d'amplification (bref, bref...long).

     

    1.2. Le rythme.

    Le rythme est le retour régulier d'un temps fort, il est plus régulier dans les vers que dans la prose, et est créé par différents éléments.
    .Les accents portent sur la dernière syllabe non muette des mots ; ils n'affectent pas les mots outils (articles, conjonctions, auxiliaires...). Au nombre de deux, en général, dans les vers de six à huit syllabes, de quatre dans un alexandrin classique (un à la fin du premier hémistiche (demi-vers), un à la rime et deux autres.
    .Les coupes marquent un léger silence et peuvent être soulignées par la ponctuation. Ceci permet d'établir le schéma rythmique du vers :
    Ex : « J'ai longtemps habité sous de vastes portiques » que l'on résumera ainsi : 3-3/3-3 (quatre groupes de trois syllabes séparées par une coupe : vers parfaitement régulier.


     

    2/ Les éléments sonores des vers.

    2.1. Les rimes.

    .Nature, fonction : la rime est l'homophonie (mêmes sons) des derniers éléments phonétiques du vers : « monté » et « bonté » ont en commun trois sons : on-t-é. Des graphies très diverses sont possibles (prodige / dis-je).
    .Genre : rime féminine (douceur, effet adouci), rime masculine (forte, sonorité éclatante).
    .Alternance : rimes croisées (abab) ; embrassées (abba) ; plates (aabb) ; redoublées (aaa...).
    .Richesse : rimes pauvres (un son commun) ; suffisantes (deux sons) ; riches (trois sons et plus).

     

    2.2. Les effets sonores.

    Assonance : répétition d'une même voyelle.

    Allitération : répétition d'une même consonne.


    COURS N°5

    PREMIERE APPROCHE D'UN TEXTE THEATRAL

     

    1/ Les didascalies (mots du dramaturge insérés dans le texte, le plus souvent en italiques).

    Elles indiquent l'acte, la scène, le nom des personnages, mais aussi, les modalités de mise en scène quant aux lieux, aux gestes, aux déplacements des personnages... Elles tiennent une place particulièrement importante dans le théâtre moderne.

     

    2/ Les principaux moments d'une pièce de théâtre.

    - L'exposition apporte au début de la pièce des informations nécessaires pour comprendre l'histoire. Elle donne aussi le ton et le genre de la pièce (tragédie, comédie, en vers ou en prose...).

    - Le nœud de l'action est le moment où la situation apparaît difficile, où des obstacles se lèvent.

    - Le dénouement est la fin (heureuse ou non), la solution du problème.


    3/ Les types de discours au théâtre.

    - Le monologue : discours d'un personnage à lui-même, qui « pense tout haut ». Il permet un accès à la vie intérieure d'un personnage.

    - L'aparté : réplique dite « à part » d'un personnage et qui s'adresse au public. Il révèle au public les pensées du personnage ; peut aussi marquer la duplicité envers un ou plusieurs autres personnages sur scène.

    - Les dialogues sont de différents types :

    - La tirade : sorte de monologue dans le dialogue, réplique assez longue et significative pour donner cette impression de monologue.
    - La répartie : réponse rapide et brillante d'un personnage.

    - La stichomythie : dialogue rapide où chaque réplique très courte s'enchaîne directement à la suivante, souvent utilisée en cas de conflit.

    - Le polylogue : dialogue à plusieurs voix (plusieurs personnages) qui peut être harmonieux ou discordant.


     

    4/ Structure de la pièce classique.

    Souvent en cinq actes : imitation de la Tragédie. IL y a toujours un acte central autour duquel s'organise la pièce. D'après d'Aubignac, théoricien du théâtre classique, la personne qui ferme un acte ne doit pas être là au début du suivant. A chaque entrée ou sortie d'un personnage, il y a un changement de scène. Corneille distingue trois façons de définir une scène : liaison de vue, présence de discours, liaison de bruit.


    Ne pas oublier la règle des trois unités : temps, lieu, action.
    Nécessité de rendre la pièce jouable : première règle, la vraisemblance. Elle est seule à pouvoir soutenir et terminer un poème dramatique. Idée aristotélicienne qui consiste à faire comprendre le théâtre à tous. En effet, il s'adresse à la cité en entier. Cette vraisemblance s'explique par l'origine grecque du théâtre. Le rôle n'est pas d'expliquer ce qui a eu lieu mais ce qui est attendu, ainsi le poète est plus philosophe que l'historien. Mais cette théorie laisse ouverte une brèche dans laquelle Corneille va s'engouffrer durant la querelle du Cid. Il soutiendra que la vraisemblance n'est pas si carrée. Il avouera que plus une scène est invraisemblable, plus on fait qu'elle est vraisemblable.


    L'unité d'action : selon Mérée, il faut une action principale suivie par d'autres actions qui s'y rapportent. Toutes les intrigues sont présentes du début à la fin. Le développement de l'intrigue principale comme celles des secondaires dépend des données de l'exposition.

    L'unité de lieu : la scène ne doit pas se déplacer . Pour d'Aubignac, c'est le critère fondamental.

    L'unité de temps : dans l'idéal, l'action devrait durer au plus 24 heures.

    Le Romantisme attaquera ces règles, encore une fois la vraisemblance est remise en question. Hugo remet les règles et les modalités en question, seules les lois naturelles doivent être respectées.

     


    LA TRAGEDIE



    Vient du grec, ordé et tragos qui signifie le chant du bouc. Les tragédies étaient autrefois souvent représentées durant une fête, et on imagine que les gens gagnaient un bouc. Nietzsche dit que la tragédie née en même temps que les musiques et qu'elle représente la psyché humaine.


    Quatre traits principaux définissent la tragédie :

    - Les personnages sont divins, royaux, nobles.

    - Les sujets sont empruntés aux mythes ou à l'histoire.

    - L'effet de la tragédie est la catharsis. Catharsis (origine grecque), fait d'obtenir par un spectacle qui provoque chez le spectateur des passions, une libération de ces mêmes passions. (purification ou purgation). On prend les humeurs de l'homme. La tragédie excite les émotions : la pitié et la crainte, et on en est purifié. Pour Aristote, dans le Livre VIII de La Politique, la catharsis est l'émotion déclenchée et qui répond à certaines règles.

    - La fin est généralement funeste.

     

    Distinction tragédie / tragique.

    Tragédie : genre du théâtre qui s'est manifesté dans l'Antiquité grecque.
    XVIe siècle : Les Juives de Garnier, Abraham sacrifiant de Théodore de Bèze. De nombreuses tragédies bibliques.
    XVIIIe siècle : Voltaire, grand dramaturge.
    XXe siècle : tragédie du langage : Beckett et Ionesco.

    Tragique : sens plus large. Nouvelles tragiques au XIXe siècle.



    La nature du héros dans la tragédie : il doit être médiocre : moyen. Le héros ne doit pas être totalement vertueux, ni totalement monstrueux. La tragédie est la représentation d'un conflit entre l'homme et les lois qui le dépassent (lois politiques).




    LE DRAME


    Green Eugène montre bien dans son ouvrage La Parole baroque comment une nouvelle forme théâtrale est apparue au XVIIIe siècle avec cette volonté de rompre avec la tragédie ou certaines formes de la comédie classique.

    Drama : action, devient un sous-genre du théâtre au XVIIIe siècle.

    Le drame bourgeois : choix de nouveaux sujets différents de ceux de la tragédie classique. Les personnages appartiennent à la classe moyenne. Ne met plus en scène des caractères, mais des conditions sociales. Importance croissante de la gestuelle. Voix, tons, gestes, appartiennent aux acteurs. Prise en compte de la relation physique de la représentation. On suscite l'émotion par la disposition des corps. Si le drame romantique a vu le jour c'est parce qu'il y a eu précédemment un drame bourgeois.


    Le drame romantique : 25 février 1830, première représentation d'Hernani de Victor Hugo. Une bataille dans la salle oppose les modernes et les classiques : les premiers l'emportent. Drame qui rompt avec le système classique, revendication de liberté, de totalité, d'authenticité. Il repose sur une exigence essentielle : règle de l'art. Il impose une temporalité en fonction de son sujet. L'unité de lieu est jugée factice (le drame romantique prône plusieurs lieux). L'unité d'action est brisée dans certains drames romantiques comme dans Lorenzaccio de Musset. L'alexandrin est modifié. Toutes ces règles sont renversées : désir de représenter la totalité des êtres et des choses. Idée que le drame romantique est un miroir de concentration qui veut montrer le monde entièrement. Sujets non plus empruntés aux mythes mais à l'Histoire universelle (incarne une destiné universelle). Le drame romantique tente d'établir des liens avec le présent et l'actualité. Représentation du devenir humain dans une temporalité donnée. Théorie de l'histoire qui ne va pas sans une esthétique. Le romantisme prône le mélange des genres et des tons. Théorie du sublime (=âme) et du grotesque (=corps) = deux réalités inséparables. Retour des héros sur scène : caractérisés par la passion, le désir d'absolu. L'amour y est toujours lié à la mort. Le héros romantique atteint la grandeur dans le mal et dans le bien. Mission didactique du drame romantique : enseignement philosophique et moral. Et certaines pièces oublient même les règles théâtrales.

     


    LA COMEDIE

     

    Selon Aristote la comédie a une fonction burlesque : cômos (carnaval sous l'emblème du phallus). Il donne dans sa Poétique quelques éléments : « imitation des hommes [...] sans grande vertu », « tient un défaut et une laideur qui n'entraîne ni douleur, ni dommage. ». Il est très difficile de définir la Comédie par le comique. De plus, il n'y a pas de texte original sur la comédie. D'Aubignac écrit que la comédie s'oppose à la nature.

    A partir des XVIe-XVIIe siècles, trois règles sont assimilées à la comédie :
    - placere : plaire ;

    - movere : émouvoir ;
    - docere : enseigner une morale.

    Différents types de comédie


    - Comédie classique ou sérieuse (la grande comédie), ex : Le Misanthrope de Molière. Un sujet quotidien, personnages contemporains en condition médiocre, action rythmée par des péripéties. Problème moral, liberté par rapport aux règles mais avec une scène d'exposition et des vers en prose. Fonction de divertissement et but moral : costigat ridendo mori (corrige les mœurs en riant).

    - La farce : Le Médecin malgré lui de Molière, par exemple. Surtout au Moyen Age, puis reprise par la Commedia dell'arte (XVIIe siècle), répliques courtes, actions imprévues (ex : quiproquos, coups de théâtre), gestuelle bouffonne, mode d'expression fantaisiste.

    - La comédie d'intrigue : Le Dépit Amoureux de Molière. Impose une tonalité burlesque, accumulations, situations imprévues, procédés romanesques. Souvent recours au théâtre dans le théâtre, personnages types.

    - La comédie de caractère : ex : L'Avare de Molière. Décrit des personnages en action, dénonce les vices, toute l'intrigue tient à un personnage.

    - La comédie ballet : Le Bourgeois gentilhomme de Molière. Ballet dans la pièce de théâtre, effets d'échos, ruptures.

    - La comédie de mœurs : Pas chez Molière, ex : Le Barbier de Séville de Beaumarchais (XVIIIe siècle). Centrée sur un groupe social ou une époque, sujet d'actualité, assez agressif.

    - Le mélodrame : théâtre du peuple (Diderot, Beaumarchais). Spectacle de la vertu persécutée et triomphante. Influence du roman noir, gothique anglais. Scènes pathétiques, personnages manichéens. 3 actes : naissance de l'amour, arrivée du traite, dénouement heureux. Hugo s'illustre aussi dans ce genre.

    - Le Vaudeville : comédie très stéréotypée, influencée par Beaumarchais. Picard s'illustre dans le Vaudeville, héritier du théâtre de la foire. Théâtre comique, très populaire, marqué par un comique facile : jeux de mots, calembours. Partie chantée.


    Formes de comique au théâtre

    - Comique de mots : dominant dans la farce, exploite le langage (grossièreté, accumulations, déformation des mots...).


    - Comique de geste : ex de la Commedia dell'arte (gifles, pirouettes...).

    - Comique de situation : provoqué par une circonstance (ex : déguisement, travestissement...).
    - Comique de caractère : grossissement caricatural d'un personnage.

     

    Tonalités

    - Humour : se moquer sans méchanceté des ridicules.

    - Ironie : discordance énonciative.

    - Burlesque : dégrade le solennel en familier (ex : dans la parodie).

    - Absurde : décalage par des dérèglements dans le code.

     

    N.B. : Toute comédie n'est pas comique : Tartuffe et Le Misanthrope ont une fin mélancolique. Le rire ne suffit pas à définir la comédie, on y trouve aussi une dimension morale. Le comique est rendu possible par une déshumanisation du personnage.
    La comédie au XIXe siècle se développe très peu. Le théâtre n'a plus sa liberté d'antan (on en compte plus que 8 dans la capitale). Le Second Empire (1852-1875) rétablit la possibilité d'ouvrir un théâtre pour n'importe qui.




    COURS N°6

    PREMIERE APPROCHE D'UN TEXTE ROMANESQUE

     

    1/ Les éléments descriptifs.

    Une description est là non seulement pour situer l'action, mais aussi pour produire un certain effet, une impression (climat, atmosphère).

    1.1. Le cadre spatio-temporel.


    - Quand se passe la scène : période, saison, moment. Evaluez ses répercussions sur l'action.
    - Où se passe l'action : le symbolisme du lieu.
    - espace intérieur : étroit / vaste ? confiné / aéré ? intime (chambre) / public (salon) ?
    - espace extérieur : solitaire / public ? ville / nature ? complice / sauvage ?

    1.2. Les personnages et les objets présents.

    - Les personnages : nombre, relation, accord avec le cadre, les objets ?.
    - Les objets : nombre, rôle, point commun ? Harmonie ou dissonance ?



    1.3. Les sensations.

    - Les sensations visuelles : couleurs, nuances, ombre / lumière ? ligne nettes ou floues ? harmonie ou contraste, avec le lieu, les sentiments des personnages ?
    - Les autres sensations (tactiles, auditives...) : bruit confus / sons clairs ? chaleur / froid ?

    1.4. La composition de la description.

    Le regard peut évoluer différemment.
    - De façon circulaire : impression d'englobement dans le décor, le personnage qui voit est comme encerclé.
    - Par plans successifs : comme dans un tableau, description verticale, ascendante ou descendante.
    - Du général au particulier : vision qui se précise.
    - Du particulier au général : élargissement du champ de vision.


     

    2/ Les éléments narratifs (notion de points de vue).

    2.1. Le point de vue (ou focalisation).

    .Le narrateur personnage.

    Indices de sa présence : récit à la première personne, subjectivité, qui rend perceptible l'évolution psychologique du personnage.

    Point de vue interne : celui qui perçoit raconte et ne raconte que ce qu'il perçoit.

    .Le narrateur hors de l'histoire.
    Indices de sa présence : il raconte l'histoire à la troisième personne, mais peut aussi intervenir à la première personne (quand il juge son récit ou ses personnages).
    Point de vue externe : celui qui raconte voit les choses de l'extérieur, de façon objective.
    Point de vue omniscient : celui qui raconte a le pouvoir de tout savoir (faits et pensées des personnages) et peut être partout à la fois.


    2.2. La conduite du récit (ordre de présentation des faits).

    .Le récit linéaire.
    .Les retours en arrière (flash-back).
    .Les ellipses temporelles.


     

    3/ Les éléments psychologiques (reflets de l'auteur).

    3.1. Les éléments explicites.

    Il arrive que l'auteur déclare ouvertement ses sentiments et son état d'âme.

    3.2. Les éléments implicites.

    Pourquoi le sont-ils ?


    COURS N°7

    LE BIOGRAPHIQUE

     


    L'autobiographie

     

    Le terme autobiographie vient du grec autos (soi-même, lui-même), du substantif bios (vie) et du verbe graphein (écrire). Philippe Lejeune dans Le Pacte autobiographique le définit ainsi : « Le récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité. »

    Les critères : 1) La forme : récit en prose. 2) Le sujet traité : récit des événements de sa vie, histoire de sa personne, vie intérieure. 3) La situation de l'auteur : l'auteur, le narrateur et le personnage sont la même personne.


    L'examen de soi et l'examen de conscience.



    Saint Augustin (354-430), Confessions (397) : S A raconte sa conversion après une jeunesse tumultueuse afin de convaincre ses lecteurs de la toute-puissance de Dieu = tradition chrétienne.

    Socrate (470-399) : « Connais-toi toi-même. »
    Héraclite (576-480) : « J'étais le propre objet de mon étude. » } démarche introspective.

    Montaigne, Essais, chap. 8, Livre II : « Je me suis présenté moi-même à moi, pour argument et pour objet. »

    Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions (1765-1770) : première véritable autobiographie française.

     

    Le journal intime

    Compte rendu au jour le jour des événements qui couvrent une vie.
    Journal de l'Estoile (1545-161), Journal de Dangeau (1638-1720), Mémoires de Saint-Simon (1675-1755).
    Stendhal (1783-1842), Constant (1767-1830), Baudelaire (1821-1867), Gide (1869-1951), Green (1900-1998) le pratiquent.

     

    Les mémoires

    Le sujet traité n'est pas seulement la vie individuelle ou l'histoire d'une personnalité ; une part importante du récit est réservée à l'histoire collective.
    Philippe de Commynes (1447-1511), ou encore Chateaubriand dans Mémoires d'outre-tombe (1848-1850).

     

    Les souvenirs

    Hugo, Choses vues (1830-1846) ; Stendhal, Souvenir d'égotisme (1832).

     

    Le roman personnel ou autobiographique

    Il n'y a pas, de manière absolue, identité de l'auteur, du narrateur et du personnage.
    Benjamin Constant, Adolphe (1816) ; Sénancour, Obermann (1804) : romans écrits à la première personne, les auteurs transposent leur vie.
    Gide, Les Faux-Monnayeurs (1926) ; Céline, Voyage au bout de la nuit (1932) ; Yourcenar (1903-1987), Les Mémoires d'Hadrien (1951).

     

    La biographie

    Pas l'expérience de soi mais celle de l'image d'une personne. Récit de la vie d'une personne réelle par un narrateur différent de cette personne.
    Plutarque, Vies des hommes illustres ; Suétone (75-150), Vie des douze Césars ; Jean-Paul Sartre, L'Idiot de la famille (consacré à Flaubert).



    Les motivations qui président à l'écriture de soi
    L'élucidation de soi
    :

    L'Ecriture comme instrument, personnalité multiple, complexe. Remonter aux sources.
    Sartre, Les Mots (1964) ; Michel Leiris (1901-1990), L'Age d'homme (1939).
    Désir de comprendre son parcours, recherche du bonheur perdu.
    Donner un témoignage : laisser une trace, exemplarité des propos. Renan (1823-1892), Souvenirs d'enfance et de jeunesse.
    = deux fonctions : rétrospective (décrire les événements importants d'une vie) et prospective (s'appuyer sur l'expérience individuelle et singulière).


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